Après des mois de débat, le Parlement a voté en faveur de la suppression de la redevance audiovisuelle dès la rentrée 2022.
D’un côté, un pouvoir d’achat plus élevé pour les Français…
Créée par une loi en 31 mai 1933 pour les postes de radio et en 1949 pour les télévisions, la redevance audiovisuelle n’avait encore jamais été supprimée. Celle-ci permettait de financer les grands médias publics français et d’Outre-mer, tels que France Télévisions à 65 % ; Radio France à 15,9 %, Arte à 7,5 %, France Médias Monde à 7 %, l’Ina à 2,4 % et TV5 Monde à 2,1 %. Cette taxe concernait les professionnels et les particuliers. Au total, 23 millions de foyers la payaient.
Le gouvernement a décidé de supprimer cette redevance afin de permettre aux ménages d’obtenir un pouvoir d’achat plus élevé et d’économiser 138 € pour ceux vivant en France métropolitaine, et 88 € pour ceux vivant en Outre-mer (https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15693).
Afin de poursuivre le financement de l’audiovisuel public, la suppression de la redevance sera compensée par le transfert d’une fraction du produit de la TVA jusqu’en 2024.
De l’autre côté, des médias inquiets
Quant aux médias et acteurs de la culture, ils s’avèrent inquiets. En effet, ils perdent l’indépendance du service public. De plus, il est impossible de réduire encore leurs moyens sans perdre en qualité avec des effectifs sous pression. Et encore, le rythme pour les journalistes sera d’autant plus dense.
De grands journalistes de France Télévisions ont exprimé leur inquiétude dans un clip diffusé par la Société des journalistes de France 2. Tristan Waleckx, de Complément d’enquête, résume : « Que se passera-t-il demain si les personnes sur lesquelles on enquête sont celles qui fixent notre budget ? »
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