La grande majorité des personnes dans le monde du travail n’est pas épanouie. Le télétravail n’a pas forcément inversé la tendance. Pierre-Yves Martin est un des témoins Mediateeze. Il est souvent intervenu sur ce sujet et sur la révolution engendrée par la Covid-19.
Depuis vingt ans, Pierre-Yves Martin est consultant dans le conseil en transformation et en management. Il est associé au sein du réseau de consultants One Man Support. Dans son livre Être dans le monde du travail (VA Editions), il analyse les raisons de ce mal-être, propose des solutions et des méthodes pour mieux concilier vie personnelle et vie professionnelle. Le remède est de trouver un sens et des moyens de sécuriser son existence qui passe par la confrontation entre le « moi » et les autres dans le monde du travail. C’est-à-dire « l’alignement de chacun avec le collectif et le projet de l’entreprise pour vivre mieux sa relation au travail et ainsi commencer à mieux maîtriser la double question « Qui suis-je ? Et qui sont les autres ? » »
Télétravail : la confusion des statuts
La pandémie, les confinements et le télétravail amènent des transformations imposées où tout le monde doit s’adapter. Et, comme l’explique Pierre-Yves Martin sur la chaîne Bsmart, le télétravail et ses réunions en visioconférence brouillent la limite entre le privé et le travail, entre l’image personnelle et l’image professionnelle. Le manager, via la webcam, entre chez moi et je rentre chez lui, et cela tend à niveler les hiérarchies. Il y a aussi une tendance à confondre le temps de travail et le temps personnel. Une des solutions que Pierre-Yves Martin préconise est « la visio machine à café », c’est à dire une webconférence informelle où on ne parle pas forcément boulot. Pour le consultant, le tout distanciel n’est pas possible. Il faut une dose de présentiel malgré tout.
Une transformation intelligente des entreprises
Pour lui, la pandémie a aussi des conséquences sur l’organisation des groupes ou des entreprises. Les responsables sont amenés à se poser les questions « Pourquoi je fais ça ? Quelles sont les valeurs que mon entreprise doit proposer ? ». Par exemple, Une plus grande autonomie peut être donnée aux filiales. « C’est l’occasion d’opérer des transformations, de repenser son environnement et d’aller vers un modèle un peu plus intelligent. »
Notre expert au micro de Philippe David sur Sud-Radio le 10 avril 2021